Vous devez rédiger au moins 2000 mots.
- C’est ce que montre plusieurs études sur les résultats de recherche de Google.
- Mais, il y a un “biais de qualité” : un texte long est souvent plus détaillé et mieux travaillé. Il a donc plus de chance “d’être un succès” auprès des lecteurs.
- Google a les moyens de détecter le succès d’une page, ce qui entraine un meilleur positionnement dans les résultats de recherche.
- Le nombre de mots ne suffit donc pas : la page doit répondre précisément à la question du lecteur et être intéressante.
Voyons tout ceci en détail 🙂
Pour Google, la longueur ça compte !
Après analyse de millions de sites, BuzzSumo et Backlinko sont arrivés à la même conclusion : en termes de référencement, les articles longs sont plus puissants.
Passée une certaine longueur, les pages sont plus lues, mieux positionnées et bénéficient de davantage de partages. Les internautes et les moteurs de recherche semblent préférer les longs articles.
Parmi tous les constats faits par Backlinko, 1 donnée est intéressante :
La moyenne des contenus présents en première page de Google est de 1447 mots.
Mais n’est ce pas seulement une conséquence ?
L’objectif de tout contenu est d’être lu, apprécié, partagé. Il est donc logique de rédiger des articles de qualités, fournis, aussi exhaustifs que possible. Vu qu’il est très difficile de traiter une thématique à fond en très peu de mots, il est naturel que les articles les plus longs soient souvent les plus complets. Dans ce cas, la longueur du contenu n’est qu’une conséquence de l’objectif initial : l’exhaustivité.
De plus, plus une page fait autorité, plus elle est citée et reçoit des liens d’autres sites. Les liens ayant énormément de poids en termes de référencement, il devient donc plus évident pour cette page de bien se positionner.
Il faut également prendre en compte le SEO
Si Google favorise les pages ayant une certaine longueur, il favorise également les textes en considérant l’aspect sémantique. Comme on peut optimiser la technique et le fonctionnement d’un site, on peut optimiser un contenu.
L’optimisation sémantique ne garantit pas la qualité d’un texte, mais elle lui donne un certain poids aux yeux de Google. Les contenus optimisés intelligemment obtiennent souvent les faveurs des moteurs de recherche. Une analyse rapide des résultats de certaines Serp permet de vite mettre le doigt sur des contenus optimisés.
Il suffit d’utiliser un outil comme Yourtextguru pour s’en apercevoir. Certaines premières pages de résultats des moteurs de recherche sont sans appel : de nombreux SEO et rédacteurs ont travaillé l’optimisation sémantique des pages.
Un texte optimisé a-t-il besoin d’être aussi long qu’un contenu non-optimisé ?
Tout dépend de la niche et de la thématique visées.
- Si une Serp est essentiellement composée de blogs de passionnés, sans réelles compétences SEO, il y aura certainement matière à se positionner facilement.
- Sur une Serp où les sites de nombreux SEO sont présents, la lutte risque d’être plus rude. L’optimisation sémantique faisant partie des leviers qu’ils utilisent pour s’assurer un meilleur référencement, il faudra certainement mettre les bouchées doubles.
Selon la concurrence, un mot clé n’a pas forcément le même impact. Or, les outils d’optimisation sémantique se basent justement sur l’intégration de mots clés dans le contenu. Plus la concurrence sera rude, plus il sera nécessaire de jouer sur la densité et la répétition de mots clés. Et plus un texte est long, plus il est facile de conserver un aspect naturel, sans marteler les lexies importantes.
Donc, là encore, la longueur n’est qu’une conséquence.
Que sait-on du comportement de Google face à la longueur du contenu ?
Au-delà des prérequis techniques (balise titre, méta description, etc.), la longueur semble avoir son importance :
- En dessous de 300 mots, Google accorde peu de crédit au contenu (sauf fiche produit ou description produit e-commerce).
- Plus de 1000 mots et le référencement d’une page est plus facile.
- Passés 2000 mots, les articles se positionnent plus facilement en première page et arrivent à se positionner sur beaucoup de mots clés de longue traine.
Mais là encore, on peut nuancer les chiffres.
La nature et la qualité du contenu comptent énormément, et elles conditionnent le comportement des internautes. Même long, un contenu peut être de mauvaise qualité et engendrer un fort taux de rebond et très peu d’engagement. Dans ce cas, même si la page arrive à se positionner correctement au départ, elle sera certainement déclassée petit à petit.
Le taux de rebond, la quantité de trafic et l’engagement sont des indicateurs pris en compte par Google. Si le moteur est capable de “comprendre“ un contenu et de le positionner selon la perception qu’il en a, il se sert du comportement des internautes comme indicateur pour ajuster son “jugement“.
Concernant la “longue traine“, il est évident qu’un article long possédera un champ lexical théoriquement plus riche, et un champ sémantique plus contextualisé.
Si la longueur du contenu permet à priori d’être mieux considéré par Google et les autres moteurs de recherche, ce sont les internautes les derniers juges.
Il ne faut pas oublier la notion de marketing
On ne peut pas parler de contenu web et de référencement sans parler de marketing.
Le content marketing vise à intéresser les lecteurs. Il est pensé pour générer de l’intérêt et attirer plus de public. On comprend facilement qu’un bon marketeur saura susciter l’intérêt sans devoir écrire des dizaines de milliers de mots.
Parmi les disciplines et les pratiques utilisées en rédaction web, le content marketing est certainement le plus répandu. Il permet d’attirer et de captiver. Un texte bien pensé, vraiment ciselé pour un public cible doit faire mouche. Le pouvoir du marketing et son effet sur les lecteurs produit donc une distorsion si on n’axe son étude que sur la longueur du contenu.
Une stratégie marketing bien pensée peut s’avérer très importante quant au succès que rencontre une page web. Indépendamment de sa longueur, elle peut avoir un véritable impact sur les lecteurs qui n’hésiteront pas à la partager. Dans ce cas, la facteur “longueur du contenu“ ne compte plus vraiment. C’est la qualité de rédaction et la justesse du discours qui priment.
Le marketing induit donc un biais sur le succès le ranking d’un contenu. Il induit aussi un biais sur l’acquisition de liens, qui elle-même induit un nouveau biais au regard de l’importance de la longueur d’un contenu.
Le référencement n’est pas qu’une question de longueur
Beaucoup de facteurs influent sur le ranking d’une page :
- L’ancienneté et la puissance du site.
- La popularité du site ou de la marque.
- La stratégie marketing globale.
- La stratégie SEO.
- La qualité du contenu : qualité d’écriture et qualité des informations partagées.
- La thématique.
- La concurrence.
Même si à priori Google tend à mieux positionner les contenus relativement longs, il y a de nombreux détails qui peuvent faire la différence sur le ranking.
Mais la longueur ça compte !
Evidemment que la longueur compte. Comment dire en 100 mots ce que l’on dit normalement en 3000 ? Mission impossible !
Derrière chaque recherche effectuée par les internautes, une intention se cache. C’est en saisissant cette intention de recherche que l’on peut mieux répondre aux lecteurs. Et plus ils trouvent l’information facilement, plus ils sont enclins à continuer leur navigation, s’engager, partager ou passer à l’achat.
L’idée est donc de répondre à chaque intention, de la façon la plus complète et pertinente qui soit. Et ça demande souvent d’être loquace, donc de rédiger un contenu d’une certaine longueur.
Il faut donc considérer que la longueur d’un texte compte effectivement, peut-être pas en tant que facteur de ranking, mais davantage comme une conséquence d’un travail exhaustif et fourni. On dit forcément plus de chose en 1500 mots qu’en 300. Du moins, on peut davantage entrer dans le détail.
On peut donc dire que la longueur compte, mais qu’elle est une conséquence d’un travail bien fait.
Quelques chiffres intéressants concernant la longueur des contenus web aujourd’hui
Voici quelques points relevés par différentes études.
- Dans une étude mené par Semrush, il apparaît que les articles ou les pages positionnés sur des termes de longue traîne sont en moyenne 20% plus longs que les concurrents (voir ici).
- Une étude de Medium révèle que le temps de lecture influe sur l’engagement. 7 min, voilà le temps de lecture “idéal“ pour les lecteurs. Converti en nombre de mots, on obtient une longueur moyenne de 1600 mots (voir l’étude).
- L’étude de SerpIq, focalisée sur la longueur des textes présents en première position sur Google, démontre qu’ils ont une longueur moyenne de 2416 mots (voir l’étude)
- L’étude de Neil Patel va encore plus loin en livrant des résultats par thématique. Il parle de “longueur idéale par thématique“. Marketing/publicité : 2500-3000 ; Santé : 2000-2150 ; Mode : 800-950, etc. (voir l’étude).
- OrbitMedia nous livre une donnée intéressante : les contenus de plus de 2000 mots sont 6 fois plus nombreux qu’il y a 3 ans. (Information recueillie auprès de blogueurs pro, voir l’étude).
Conclusion
La longueur du contenu compte pour ranker, mais elle ne dispense pas de qualité.
En d’autres termes, même si la longueur importe, elle est souvent la conséquence d’un travail approfondi et documenté. Ecrire pour écrire reste une perte de temps. Mieux vaut privilégier la qualité pour chaque écrit produit.
Et surtout, il ne faut pas hésiter à se mettre à la place des lecteurs, c’est pour eux qu’on écrit.